Hier soir je me suis endormie comme une lamentable larve devant « Dead Man » de Jim Jarmusch. Pourtant, j’avais très envie de voir ce film mais impossible de lutter.
C’est donc dans un demi sommeil que j’ai entraperçu un William Blake (Johnny Depp) tout endimanché débarquer dans l’ouest sauvage pour prendre son poste de comptable auprès de l’épouvantable Mister Dickinson (Robert Mitchum). Manque de chance, la place n’étant plus vacante, Blake se retrouve à la rue. Enfin presque. Thel, une ancienne prostituée l’accueille dans son lit.
Inévitablement, le fiancé, qui n’est autre que le fils de Dickinson, déboule à l’improviste, dégaine son colt, manque Blake, descend Thel à la place et s’écroule, touché à son tour. Légitime défense. Blake détale. Dickinson crie vengeance et engage aussitôt 3 tueurs à gages pour lui ramener Blake dead or alive, mais plutôt dead quand même.
Blake, en fuite et gravement blessé, croise alors la route d’un drôle d’indien, Nobody (Mon nom est Personne...). Celui-ci le soigne, persuadé que le William Blake qu’il a en face de lui est le même que celui qui a écrit les poèmes qu’il aime tant. Et de lui réciter avec conviction : « Chaque nuit, chaque matin, certains naissent pour le chagrin. Chaque matin, chaque nuit, certains naissent pour le délice exquis. Certains naissent pour le délice exquis, certains naissent pour la nuit infinie » (Auguries of Innocence).
Malheureusement, à partir de là c’est le flou. Images et poésie se mélangent dans ma tête. J’ai même cru voir Iggy Pop en version Harriet Olson. En fait, non, j’ai pas rêvé, c’était bien lui.
Pourtant je garde une très bonne impression de ce début de film. Western décalé qui joue sur les clichés, univers très onirique (ça tombe bien), sublime noir et blanc, musique qui colle bien (B.O. signée Neil Young), et certainement d’autres choses encore mais je n’ai pas vraiment pu m’en rendre compte. Par contre la longueur : 2h14 !! Je ne vais jamais réussir à le finir d’ici la fin du week-end. Tant pis, je le reprendrai quand je serai un peu plus disponible et un peu moins fatiguée (maudits championnats du monde, j’ai pas encore récupéré !). En attendant, je vous le conseille parce que c’est une vraie curiosité dans le monde du western.
Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai du sommeil à rattraper moi. Allez. Gau on deneri.