Encore un héros de l’Ouest

Aujourd’hui, une BD : Jerry Spring de Jijé.
Je viens de finir le volume 2 de l’intégrale en noir et blanc rééditée par les éditions Dupuis et je vais vous faire profiter de mes premières impressions (petits chanceux que vous êtes).

Déjà,  je suis satisfaite d’avoir comblé une énoooorme lacune parce que je ne connaissais pas du tout cette série. Elle est pourtant ancienne (1ère apparition en 1954 dans le journal Spirou) et il y a quand même eu 22 albums publiés (dixit Wikipédia). Je sais pas ; je suis passée à côté… Comme quoi, ça a du bon les intégrales…

Donc, Jerry Spring, c’est un peu le cousin de Lucky Luke, la dimension comique en mois. Fine gâchette, il parcourt l’ouest sauvage sur son fidèle destrier Ruby et il n’hésite pas à se porter au secours de tous ceux qui en ont besoin. Il met sa force et son courage au service des plus faibles, en faisant fi des préjugés, et n’a de cesse que justice leur soit rendue. Il est aidé en cela par son ami Mexicain, Pancho, qui le suit partout comme son ombre.

Le dessin est superbe, hyper-réaliste et la préface nous dit que Jijé s’était beaucoup documenté avant de démarrer la série. Par contre, les reproductions en couleur des couvertures des albums originaux, ça, j’aime beaucoup moins. Sauf la première : Golden creek, le secret de la mine abandonnée que j’ai trouvée absolument sublime. Mais sinon le noir et blanc sied mieux aux aventures de Mister Spring. Et ça tombe bien, c’est le cas dans cette réédition.

Au niveau du scénario, rien de très original. Quelques épisodes m’ont parfois laissée un peu sur ma faim et, par moment, j’ai trouvé que ça dégoulinait un peu trop de bons sentiments. Mais c’est mon goût personnel. Ce sont toutefois de bonnes histoires de western comme on les aime avec des bagarres, des méchants, des indiens, des demoiselles en détresse… et l’ensemble fonctionne à merveille. On se laisse embarquer avec plaisir dans le Far-West de Jijé.

Pour finir,  quelques mots sur le hors-texte (je sais pas si on dit comme ça). Le tome 1 retrace un peu l’histoire du western dans la BD et la naissance du genre dans la production franco-belge : hyper-intéressant. Mais il va falloir que je le relise parce que c’est tellement dense pour ma petite tête que je n’ai pas tout retenu. Le tome 2 s’attarde un peu plus sur la bio et l’oeuvre de Jijé tout en présentant les rapports entre le monde de la BD et l’industrie du disque de l’époque. On y trouve des reproductions d’Eddy Mitchell croqué par le dessinateur : yes !

Bon, dernière info : la parution du tome 3 est prévue pour début juin. Mon cher libraire, si tu me lis, mets m’en un de côté.