Un monde de bottes

Allez, encore un livre ! Et on râle pas. Moi quand je suis en vacances de danse, je lis et je dors. C’est comme ça.
Ce lundi, ce sera « Les bottes de cow-boy » de Tyle Beard et Jim Arndt (éd. E/P/A, 2010), un documentaire sur les bottes de cow-boy, comme son nom l’indique. Vous en avez peut-être déjà entendu parler dans la presse mais je vais quand même vous en causer un peu.
Déjà, j’ai bien aimé le format : petit et carré, pas trop lourd. En clair, des proportions idéales pour être lu n’importe où, même vautré au fond de son lit.
Autre très bon point, la présentation est extêmement soignée (jaquette, papier glacé, illustrations nombreuses et de qualité…). J’aime, j’aime.
On a vraiment envie de s’y plonger dedans. Mais d’abord, jetons un œil à la présentation des auteurs : Tyler Beard, pour les textes, Jim Arndt pour les photos. Visiblement, deux pointures en la matière, qui ont déjà plusieurs livres à leur actif sur le même sujet. Bon, nous sommes entre de bonnes mains, on peut se lancer à la découverte du monde des bottes.

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Quelques phrases…

… à lire / méditer / apprécier / détester / contester / ignorer… au choix !

  • La souplesse et la grâce ne s’apprennent pas. C’est un don. p.17
  • La danse est un art. Il ne s’apprend pas. Il faut l’avoir dans le sang. Ensuite, il faut travailler. p 31
  • Mais non ! C’est pas ça la danse ! Danser ça doit être un plaisir. p. 32
  • Les gens ne voient pas ce qu’on ne leur montre pas. […] L’émotion doit être contenue et maîtrisée. p. 42
  • Le port de tête, Polina ! Quand je vous parle du corps, oui ! Mais la tête doit être là, elle aussi. Il ne faut pas l’oublier. p. 66
  • La danse, c’est de l’art. Il n’y a pas d’adversaire, et il n’y a pas de partenaire. p 117

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Même les héros ont besoin de douceurs

Comme c’est dimanche, voici un délicieux petit album à déguster en famille : Billy le môme de Françoise de Guibert et Roman Badel (éd. Thierry Magnier).
Billy le môme est un héros du Far-West comme nous les aimons tant. Il n’a peur de rien, ni des serpents, ni des indiens. C’est un super cow-boy, un as du rodéo. Tous les jours, il traque les bandits et fait régner l’ordre à Quietcity.
Mais aujourd’hui, il n’a pas le temps, pas le temps, pas le temps. Billy galope, il est pressé. Vite, vite, vite, il faut se dépêcher…

Drôle et attendrissante, cette histoire très rythmée plaira à tous les gourmands à partir de 4-5 ans (et bien plus si affinités).

Encore un héros de l’Ouest

Aujourd’hui, une BD : Jerry Spring de Jijé.
Je viens de finir le volume 2 de l’intégrale en noir et blanc rééditée par les éditions Dupuis et je vais vous faire profiter de mes premières impressions (petits chanceux que vous êtes).

Déjà,  je suis satisfaite d’avoir comblé une énoooorme lacune parce que je ne connaissais pas du tout cette série. Elle est pourtant ancienne (1ère apparition en 1954 dans le journal Spirou) et il y a quand même eu 22 albums publiés (dixit Wikipédia). Je sais pas ; je suis passée à côté… Comme quoi, ça a du bon les intégrales…

Donc, Jerry Spring, c’est un peu le cousin de Lucky Luke, la dimension comique en mois. Fine gâchette, il parcourt l’ouest sauvage sur son fidèle destrier Ruby et il n’hésite pas à se porter au secours de tous ceux qui en ont besoin. Il met sa force et son courage au service des plus faibles, en faisant fi des préjugés, et n’a de cesse que justice leur soit rendue. Il est aidé en cela par son ami Mexicain, Pancho, qui le suit partout comme son ombre.

Le dessin est superbe, hyper-réaliste et la préface nous dit que Jijé s’était beaucoup documenté avant de démarrer la série. Par contre, les reproductions en couleur des couvertures des albums originaux, ça, j’aime beaucoup moins. Sauf la première : Golden creek, le secret de la mine abandonnée que j’ai trouvée absolument sublime. Mais sinon le noir et blanc sied mieux aux aventures de Mister Spring. Et ça tombe bien, c’est le cas dans cette réédition.

Au niveau du scénario, rien de très original. Quelques épisodes m’ont parfois laissée un peu sur ma faim et, par moment, j’ai trouvé que ça dégoulinait un peu trop de bons sentiments. Mais c’est mon goût personnel. Ce sont toutefois de bonnes histoires de western comme on les aime avec des bagarres, des méchants, des indiens, des demoiselles en détresse… et l’ensemble fonctionne à merveille. On se laisse embarquer avec plaisir dans le Far-West de Jijé.

Pour finir,  quelques mots sur le hors-texte (je sais pas si on dit comme ça). Le tome 1 retrace un peu l’histoire du western dans la BD et la naissance du genre dans la production franco-belge : hyper-intéressant. Mais il va falloir que je le relise parce que c’est tellement dense pour ma petite tête que je n’ai pas tout retenu. Le tome 2 s’attarde un peu plus sur la bio et l’oeuvre de Jijé tout en présentant les rapports entre le monde de la BD et l’industrie du disque de l’époque. On y trouve des reproductions d’Eddy Mitchell croqué par le dessinateur : yes !

Bon, dernière info : la parution du tome 3 est prévue pour début juin. Mon cher libraire, si tu me lis, mets m’en un de côté.

Billy the Kid, oeuvres complètes

Après la version BD de Roberto Recchioni, Riccardo Burchielli, Cristiano Cucina et Werther Dell’Edera, la version pour enfants de Taï-Marc Le Thanh et Jacques de Loustal, voici une nouvelle interprétation de l’histoire de Billy the Kid façon héros romantique du XIXe siècle. Michael Onddatje nous le présente par bribes, accolant récits et fulgurances poétiques. La lecture est ardue mais l’impression saisissante. Sans cesse elle me renvoie au Desdichado de Nerval : Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé… Allez donc comprendre pourquoi…
Billy the Kid en Arthur Rimbaud du Far West, il fallait oser. Et c’est sacrément bien fait.

Ci-dessous, une présentation de l’ouvrage par Olivier Barrot dans l’émission « Un livre, un jour » du 9 juin 1998 (Merci l’INA !)

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