Sky Hawk

Un manga sur le Far West, c’est déjà très rare mais un super manga sur le Far West c’est plus que rarissime. Du bon, du bon, du bon, c’est moi qui vous le dit !!

Hikosaburô et Manzô, deux samouraïs, ont quitté le Japon pour l’Amérique suite à la guerre du Boshin (guerre civile japonaise, 1868-1869).
A peine arrivés dans le Nouveau Monde, ils sauvent une jeune sioux oglala traquée par de fourbes hommes blancs et font une démonstration de leurs techniques de combat peu ordinaires. Très intrigué, le chef de la tribu de la jeune femme (qui n’est autre que le célèbre Crazy Horse) leur demande de former ses guerriers à l’art du ju-jitsu. Hiko et Manzô, rebaptisés Sky Hawk et Winds Wolf par leurs nouveaux amis, s’installent alors dans le campement et découvrent le mode de vie des sioux, leur rapport à la nature et leurs valeurs qui ne sont pas très éloignées du code du Bushido. Malheureusement, l’homme blanc qui est avide de conquêtes a décidé de s’approprier la terre sacrée des Black Hills. Il est temps de reprendre les armes et de retourner au combat. Continue reading

La cuisine américaine

yeswecook« Yes we cook : recettes made in USA » de Julie Schwob (éd. Mango).
Voilà un livre que j’aimerais bien tester mais comme tout me fait envie, je ne sais pas par où commencer. Alors en attendant d’expérimenter les bluberry muffins, le gumbo de poulet ou la Cobb salad, je vous donne mes premières impressions sur la présentation des recettes.
Pour commencer, j’aime bien leur classement. On aurait pu avoir « entrées – plats – desserts » mais l’auteur a préféré une répartition géographique ou par grandes occasions. Voici le sommaire :
– L’american breakfast
– Les sauces américaines faites « maison »
– Gourmandises pour les sweet teeth
– New York, l’urban food et les cocktails
– Recettes de la côte est
– La soul food des états du Sud
– La cuisine cajun de la Louisiane
– Le tex-mex
– Les états du soleil : Floride et Californie
– La cuisine des grands espaces : Montana et Nevada
– La cuisine de fête : Halloween, Thanksgiving et Noël
Ça donne un petit côté guide de voyage des plus agréables.
Chaque chapitre débute ensuite par une brève introduction sur les particularités gastronomiques et historiques de la région. Puis on entre dans le vif du sujet avec la présentation de quelques recettes emblématiques. Par exemple : Jambalaya aux crevettes pour la Louisiane, Key lime pie pour la Floride, Pièce de boeuf façon T-Bone steak pour le Montana… Miam, miam.
Et puis à chaque fois, Julie Schwob nous donne quelques repères culturels pour savoir d’où vient le plat. C’est toujours appréciable quand on a des invités de pouvoir leur expliquer : « Et en plat de résistance, je vous ai préparé un Hoppin’John. C’est un plat typique de la soul food à base de cornilles ou black eyed peas (oui, comme le groupe) et de riz…. » D’un coup, t’as l’air vachement intelligent devant tes invités. Bon, c’est sûr, vaut mieux que le repas soit bon, sinon c’est la honte.
Quoi qu’il en soit, j’ai été agréablement surprise en découvrant grâce à ce livre la richesse et la diversité de la cuisine américaine qui ne se résume pas aux « hamburgers – frites – donuts » comme on a trop tendance à le croire.
Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai faim moi maintenant.
Allez, à taaable !!!

Johnny Cash : une vie en BD

cashJ’attendais beaucoup de ce livre dont on m’avait dit le plus grand bien et je suis un peu déçue.
Pour moi, la lecture a été poussive et j’ai été obligée plusieurs fois de revenir en arrière et de relire une même case parce que j’avais du mal à comprendre qui disait quoi. La faute aux bulles pas toujours bien placées à mon goût. Du coup, à chaque fois, ça me coupait dans mon élan et c’était vraiment très désagréable. J’ai pourtant persisté et j’en suis heureuse parce que sinon je n’aurais pas lu la fin et cela aurait été vraiment dommage. La dernière partie est un vrai bijou : le portrait de J. Cash dans sa vieillesse est juste et sensible et il s’en dégage une véritable émotion. J’aurais tant aimé que tout le recueil soit de ce qualibre ! Mais peut-être avais-je placé la barre un peu haut suite à tous les éloges que j’avais entendus ?

Johnny Cash : une vie (1932-2003) / Reinhard Kleist – Dargaud, 2008.

Martha Jane Cannary alias Calamity Jane

Quand j’étais plus jeune, l’image que je me faisais de Calamity Jane était un mélange du personnage de la BD Lucky Luke et de la chanson d’Annie Cordy :

Portrait pas bien flatteur, je vous l’accorde, d’une super-héroïne de l’ouest dépourvue de charme et de féminité.
Plus tard, j’ai lu « Lettres à sa fille » et j’ai découvert une femme sensible et une mère aimante à qui la vie n’avait pas fait de cadeau. Et même si la paternité (maternité ?) de ce texte est controversée, j’ai voulu croire à la tendresse de cette Calamity Jane pour sa petite Janey, au courage qu’il lui a fallu pour confier son enfant à de parfaits inconnus afin de lui assurer un avenir meilleur et à sa vie solitaire et torturée pour supporter  cette séparation.
L’écoute de l’adaptation musicale de Chloé Mons, Alain Bashung et Rodolphe Burger (La ballade de Calamity Jane) avait par la suite longuement prolongé cette émotion.
Puis vint « Deadwood », ma série fétiche, où Calamity se mue en poivrote fière-à-bras. Une SDF avant l’heure dont la couardise n’a d’égale que la mythomanie. Un vrai choc pour moi : qu’est-ce que c’est que cette Calamity ? J’adore cette série, vous le savez, mais je n’ai jamais réussi à me faire à cette nouvelle facette de Martha Jane. La vision de Pete Dexter dans le roman éponyme (« Deadwood » pour ceux qui n’auraient pas suivi) m’avait ensuite vaguement rassérénée : toujours aussi hommasse et grossière mais peut-être un petit peu moins paumée. Voici la description qu’en fait Boone (une de ses conquêtes d’un soir) : Continue reading