Made in Mexico / Maddison Glover

Made in Mexico, c’est LA danse du moment. Je la vois partout sur Internet depuis qu’elle est sortie ce mois d’août et je pense (j’espère) qu’on la verra aussi bientôt dans les bals.

Elle est signée Maddison Glover, chorégraphe australienne plusieurs fois primée et que j’affectionne particulièrement. On lui doit, entre autres, Rocket to the sun, Story (♥), Half past tipsy (avec Rachael McEnaney-White), Crystal touch (avec Claire Bell) et Crystal cha (avec Simon Ward) : je ne vous cite que mes préférées.

32 comptes, 2 restarts, elle est notée « beginner » sur la fiche.
Débutant, donc…
Et ben, l’enchaînement sweep-jazz box 1/4 de tour-rumba arrière, il m’a quand même donné bien mal à la tête au départ. N’hésitez pas à me dire en commentaire si ça a été pareil pour vous ou si j’aurais dû danser un peu plus pendant les vacances. Non, en fait, ne dites rien, ça ira.

Un petit mot également sur la musique. Elle est interprétée par le duo Neon Union composé de Leo Brooks et Andrew Millsaps. Le groupe n’existe que depuis 2 ans et il n’y a pas encore beaucoup de chorégraphies sur leurs morceaux mais, vu leur démarrage, on risque d’entendre parler d’eux souvent.

J’aime bien le côté latino, ça sent bon l’été et les vacances et ça me console de ce mois de novembre septembre pluvieux, froid et moche.
Par contre, ne vous fiez pas au rythme entraînant, je n’ai pas tout compris mais je crois bien que ça parle d’amour déçu et de rupture. En même temps, c’est de la country, de quoi ça pourrait bien parler d’autre ? 😀


Et vous, vous la trouvez comment cette danse ? Elle vous plaît ?

Qui veut enseigner bien mélange ses chaussures

En regardant des vidéos de danse sur Youtube, je tombe de temps en temps sur des animateurs qui portent des chaussures dépareillées. Pour certains, c’est clairement leur style vestimentaire mais pour d’autres, on sent bien que c’est dans le but de faciliter l’apprentissage.

À chaque fois, ça m’interroge.
Au départ, je trouve l’idée totalement saugrenue et puis, à force d’y penser, je me dis que, oui, peut-être, ça pourrait aider certains débutants.

J’ai donc fait quelques recherches sur Internet.
J’y ai trouvé pléthore de sites pour acheter des chaussures de danse et quelques articles de fashionistas m’encourageant à adopter la tendance du dépareillé (vous saviez que cette mode vient des skateurs ?).
Mais, à ma grande déception, aucune thèse scientifique sur les bienfaits de la différenciation visuelle des croquenots dans l’acquisition de compétences motrices et rythmiques n’est apparue dans les résultats.

Par contre, j’ai appris que la science de la chaussure s’appelle la calcéologie (calceus = soulier + logos = science, parole) et qu’un calcéologiste collectionne les chaussures. Ça ne fait pas beaucoup avancer le schmilblick, mais je suis bien heureuse de le savoir.

Pour revenir à ce qui me préoccupe, le mieux aurait été de demander son avis à un spécialiste de l’enseignement. Hélas, n’en ayant pas sous la main à l’heure tardive où je rédige ces lignes, j’ai interrogé ChatGPT. Voici son analyse :
1. Pour
2. Contre
3. Conclusion

1. Les chaussures dépareillées facilitent l’apprentissage

Porter deux chaussures de couleurs différentes pourrait effectivement être une excellente idée pour améliorer l’apprentissage de la country line dance, surtout pour des adultes débutants qui n’ont aucune base en danse. Voici pourquoi :

### 1. **Meilleure différenciation des pieds**
Les débutants ont souvent du mal à synchroniser leurs mouvements avec les instructions verbales ou visuelles. En tant qu’animateur, si tes chaussures sont de couleurs différentes, cela permettrait aux élèves de distinguer plus facilement le pied droit du pied gauche. Ce visuel clair et immédiat simplifie l’apprentissage, en évitant la confusion entre les pieds, surtout dans les mouvements où l’alternance droite/gauche est cruciale.

### 2. **Renforcement de la mémoire visuelle**
La danse en ligne repose sur des séquences répétitives. En associant une couleur spécifique à chaque pied, tu aides les élèves à ancrer plus rapidement les séquences dans leur mémoire visuelle. En voyant la chaussure rouge faire tel mouvement et la chaussure bleue un autre, ils peuvent plus facilement associer les mouvements aux pieds respectifs.

### 3. **Réduction des erreurs d’imitation**
Beaucoup de débutants imitent instinctivement ce qu’ils voient, mais peuvent s’embrouiller en inversant les côtés lorsqu’ils suivent un enseignant face à eux. Avec des chaussures de couleurs différentes, il devient plus facile de savoir quel pied utiliser, même lorsqu’ils te regardent de face. Cela réduit les erreurs et facilite la coordination.

### 4. **Aspect ludique et engagement**
Porter des chaussures de couleurs différentes apporte un aspect amusant à l’enseignement. Ce côté visuellement attractif peut rendre le cours moins intimidant et plus engageant pour des débutants, qui pourraient se sentir plus détendus et enclins à apprendre dans une atmosphère légère et amusante.

### 5. **Renforcement des instructions verbales**
Lorsque tu donnes des instructions comme « pied droit en avant, pied gauche en arrière », le fait d’avoir des chaussures de couleurs différentes permet de mieux illustrer tes paroles. Cela renforce la compréhension auditive avec un soutien visuel. Ainsi, un élève qui a du mal à suivre verbalement peut se raccrocher à l’indication visuelle.

### 6. **Adapté à tous types d’apprentissage**
En enseignant à des adultes débutants, tu t’adresses à des individus avec différents styles d’apprentissage : certains sont plus visuels, d’autres plus auditifs ou kinesthésiques. Les chaussures de couleurs différentes ajoutent une couche supplémentaire pour ceux qui ont besoin d’une aide visuelle, tout en restant compatible avec les autres méthodes.

### 7. **Faciliter la correction des élèves**
Lorsqu’un élève fait une erreur, tu peux facilement lui faire remarquer : « Non, c’est le pied rouge qui doit avancer » plutôt que de toujours utiliser les termes gauche et droite. C’est une manière simple et directe de corriger sans confusion.

En résumé, porter deux chaussures de couleurs différentes serait une technique pédagogique visuelle simple et efficace pour faciliter l’apprentissage de la danse en ligne chez des débutants. Cela permettrait de rendre l’enseignement plus clair, de réduire les erreurs et d’engager les élèves d’une manière ludique, tout en favorisant une meilleure compréhension et mémorisation des pas de danse.

J’entends les arguments mais je ne suis pas convaincue. Aussi, pour faire la part des choses, je lui ai demandé de soutenir la thèse opposée.
2. Les chaussures dépareillées nuisent à l’apprentissage

Porter des chaussures de couleurs différentes pourrait sembler une bonne idée pour enseigner la country line dance à des adultes débutants, mais il y a plusieurs raisons pour lesquelles cette approche pourrait ne pas être pertinente, voire contre-productive. Voici pourquoi ce n’est peut-être pas la meilleure option :

### 1. **Risque de confusion supplémentaire**
Plutôt que d’aider, les chaussures de couleurs différentes pourraient ajouter une complexité inutile. Les débutants doivent déjà se concentrer sur plusieurs aspects (mouvement, rythme, posture), et introduire un nouveau paramètre visuel (des couleurs différentes) pourrait disperser leur attention. Ils pourraient finir par se focaliser sur les couleurs plutôt que sur les mouvements eux-mêmes, ce qui pourrait créer de la confusion.

### 2. **Dépendance visuelle**
Si les élèves s’habituent à suivre les mouvements en se basant uniquement sur les couleurs des chaussures, ils risquent de devenir trop dépendants de cette aide visuelle. Une fois qu’ils devront danser sans cette distinction (par exemple lors de danses en groupe ou en regardant d’autres enseignants), ils pourraient rencontrer des difficultés à reproduire les pas correctement. Cela risque de freiner leur progression à long terme.

### 3. **Désalignement avec les habitudes de danse**
Dans la country line dance, comme dans la plupart des danses, les instructions reposent souvent sur des repères tels que la droite et la gauche. Introduire des couleurs pour différencier les pieds pourrait dérouter les élèves qui, une fois sortis du cadre du cours, devront utiliser le vocabulaire standard pour se repérer. L’enseignement traditionnel repose sur la compréhension intrinsèque de la latéralité (droite/gauche), et ajouter une dimension visuelle distincte pourrait diluer ce concept fondamental.

### 4. **Pertinence limitée à certaines situations**
Les chaussures de couleurs différentes peuvent être utiles lors de certaines leçons spécifiques, mais elles ne sont pas indispensables pour tous les cours. Si l’objectif est de transmettre une compréhension globale de la danse, le fait de se concentrer sur la couleur des chaussures pourrait être perçu comme une solution simpliste à un problème plus large. Les élèves doivent avant tout apprendre à reconnaître et comprendre les mouvements en fonction de leur corps, et non par des artifices visuels temporaires.

### 5. **Esthétique et professionnalisme**
Sur le plan visuel, porter des chaussures de couleurs différentes pourrait être perçu comme peu professionnel ou excentrique. Les élèves pourraient se concentrer sur cet aspect non conventionnel de l’enseignement au lieu de se concentrer sur la danse elle-même. Cela pourrait nuire à la crédibilité de l’enseignant, notamment pour des adultes qui pourraient chercher un apprentissage plus « sérieux » et traditionnel.

### 6. **Risque de confusion pour certains élèves**
Tous les apprenants n’ont pas le même style d’apprentissage. Pour certains, suivre une approche basée sur les couleurs pourrait être déstabilisant, surtout s’ils sont plus auditifs ou kinesthésiques. Ces élèves pourraient trouver cette méthode superflue ou perturbante, ce qui risquerait de créer une barrière à leur apprentissage au lieu de les aider.

### 7. **Focalisation sur l’essentiel : le ressenti corporel**
Apprendre la danse, même pour des débutants, doit avant tout passer par le ressenti corporel et la coordination de ses mouvements avec la musique et les autres danseurs. Mettre trop l’accent sur des repères visuels (comme des chaussures de couleurs différentes) pourrait éloigner les élèves de l’apprentissage fondamental de la maîtrise de leurs mouvements, en les distrayant avec des aides artificielles. Il est important qu’ils intègrent les mouvements de manière naturelle et fluide.

### 8. **Difficulté à transposer dans d’autres situations**
Dans le cadre d’une pratique de danse collective, les élèves ne pourront pas compter sur les couleurs pour se repérer. Si l’enseignant fait des démonstrations sans chaussures de couleurs différentes, ou si les élèves se retrouvent dans un environnement où cette distinction n’existe pas, ils pourraient avoir du mal à transposer ce qu’ils ont appris à des situations plus normales. Ils doivent pouvoir comprendre les pas indépendamment de ce type d’indices visuels.

### 9. **Évolution du processus d’apprentissage**
Le processus d’apprentissage de la danse ne doit pas s’appuyer sur des éléments visuels qui ne sont pas intrinsèquement liés à la danse. En renforçant dès le début la compréhension des concepts de base comme la latéralité et la coordination des mouvements avec les pieds, l’enseignant forme des danseurs plus autonomes et capables de s’adapter dans n’importe quel contexte. Les chaussures de couleurs différentes peuvent devenir une béquille dont il sera difficile de se passer par la suite.

En résumé, bien que porter des chaussures de couleurs différentes puisse être une méthode utile à court terme pour clarifier les mouvements, cela risque d’ajouter de la confusion, de freiner l’autonomie des élèves, et d’aller à l’encontre de l’apprentissage traditionnel de la danse. Il vaut mieux privilégier une approche pédagogique plus axée sur la compréhension et le ressenti corporel, afin de former des danseurs plus polyvalents et confiants.

Bon, il y a quelques redites dans l’argumentation mais cela me parle davantage, et surtout cela me conforte dans le fait que je ne suis pas passée à côté d’un outil pédagogique de premier plan (ouf !).

Pour finir, j’ai demandé à ChatGPT de dresser une synthèse de la question (on est fainéant, ou on ne l’est pas).

3. Conclusion

Je te conseillerais de réfléchir à plusieurs aspects avant de décider si tu devrais ou non dépareiller tes chaussures pour enseigner à des débutants. Il n’y a pas de réponse universelle, car cela dépend de ton style d’enseignement, du profil de tes élèves, et de l’objectif que tu souhaites atteindre. 
En résumé, si tu choisis de dépareiller tes chaussures, fais-le en gardant en tête que cela doit être un outil temporaire, surtout utile en début d’apprentissage ou dans des situations spécifiques. Assure-toi que tes élèves puissent ensuite développer leur autonomie et apprendre à se repérer sans cette aide. Si tu préfères rester plus classique dans ton approche, tu peux obtenir d’excellents résultats en te concentrant sur des instructions claires et répétitives, ainsi qu’en encourageant les élèves à ressentir les mouvements dans leur corps.

C’est vraiment une question de dosage et de flexibilité, donc essaie de voir ce qui fonctionne le mieux avec ton style et ton groupe d’apprenants.

 

Merci ChatGPT pour cette brillante contribution, je n’aurais pas trouvé mieux si j’avais réfléchi 😀
Je retiens de tout ce blabla que le bon animateur ne se reconnaît pas à la couleur de ses chaussures mais à sa capacité d’adaptation face au groupe. À chacun sa technique, donc. L’essentiel c’est qu’au final tout le monde arrive à danser.

Et vous, ça vous aiderait que votre animateur porte des santiags dépareillées ?

Drinkaby / Rachael McEnaney-White

Pour vos studieuses révisions de la semaine :

  • musique : Drinkaby de Cole Swindell (je pige pas tout mais ça cause d’un gars qui noie un chagrin d’amour dans l’alcool, comme à peu près 9 chansons country sur 10 ;-))
  • la fiche de danse : https://www.copperknob.co.uk/stepsheets/167800/drinkaby (version française ici)
    Il y a plusieurs chorégraphies sur ce morceau mais j’ai choisi la version de Rachael McEnaney-White parce que :

    • les autres chorés sont en 32 comptes et je trouve ce découpage moins pertinent. Certes, cela évite un bridge au 6ème mur mais je sens un décalage avec la musique et ça me gêne
    • les pas sont plus intéressants, notamment la section 33-40 avec sa petite salade de points & heels
    • c’est Rachael McEnaney-White, une des meilleures chorégraphes selon moi, si ce n’est la meilleure. Les enchaînements sont toujours parfaits et les pas « coulent » tous seuls
  • le détail des pas :

Comme toujours, je vous propose la version de la chorégraphe car il est primordial pour moi de prendre l’info à sa source mais vous pouvez trouver des vidéos en français sur d’autres chaînes Youtube. Vous avez Lilly West par exemple qui fait un sacré boulot pour mettre la danse à la portée de tous.

  • la vidéo de la danse :

Pour info, il existe une formidable invention qui s’appelle les paramètres de la vidéo (la petite roue crantée en bas à droite quand vous survolez avec la souris) et qui permet d’ajuster la vitesse de lecture en fonction de vos besoins. Si ça va trop vite quand vous vous entraînez, choisissez 0,75 ou 0,5. Vous pourrez revenir à la vitesse normale par la suite.
Voir la flèche verte ci-dessous.

 

Allez, on se tient droit, on lève la tête, on respire bien et on sourit 😀

No truck song – Stéphane Cormier

Vendredi dernier c’était la reprise et c’était un peu perturbant : nouveau jour, nouvelle salle, des masques, du gel, des distances… il n’en fallait pas plus pour que votre grosse truffe d’animatrice en oublie les clés de la porte !! Vous aurez le droit de lui décerner le titre de bécasse de l’année, c’est mérité.
Enfin bref, on a quand même pu danser et, pour se remettre dans le bain, on  a attaqué avec une chorégraphie de niveau débutant de Stéphane Cormier : No truck song. Les plus anciens se souviendront peut-être de l’avoir rencontré à Pau dans les années 2005-2009. La date exacte m’échappe mais je me rappelle qu’il nous avait appris If it will it will et Speak to the sky. Ah c’était le bon temps !
Mais revenons à notre danse. Pour vous entraîner voici la vidéo (ouais, ok, d’ici ce soir ça va faire juste, j’essaierai de poster plus tôt la semaine prochaine) :

Je vous mets aussi le clip du morceau de Tim Hicks parce que c’est vraiment n’importe quoi :-D. Vous apprécierez la prestation finale des danseurs et j’espère que vous vous appliquerez autant qu’eux.

Sinon, vendredi dernier, on a aussi eu une grosse pensée pour Manue qui n’a pas pu revenir danser avec nous cette année. On a refait « Gone West » qu’elle nous avait gentiment appris l’an dernier. Un two-step de Maggie Gallagher & Gary O’Reilly super agréable à danser. Tu nous manques Manue, j’espère qu’on pourra mieux s’organiser pour la prochaine saison.

À ce soir pour la suite. Si j’oublie quelque chose, ce ne sera pas la clé, elle est dans le sac depuis vendredi dernier !!

Black friday : 3 danses pour le prix d’une

La semaine dernière, c’était soirée promo à Pottokcity car nous avons fait non pas une, ni deux mais trois nouvelles danses ! CRE-VÉS !
Nous avons commencé par Keep it simple de Maggie Gallagher :

Mention spéciale à la musique de James Barker Band que j’aime beaucoup.
Nous avons ensuite poursuivi par « Take me home » de Karen Tripp

Là encore, musique très sympa de Tol & Tol (Pays Bas).

Et nous avons terminé par « Country Bump » de Darren « Chouchou » Bailey. Oui je sais, ça fait 2 en 15 jours, mais ce n’est quand même pas ma faute s’il ne fait que des bonnes chorés 😀
Un grand merci à Manue qui a eu la gentillesse de nous l’apprendre.

La chanson c’est « Country music made me do it » de Carlton Anderson.
Son visage me rappelle quelqu’un mais impossible de savoir qui. Je vous mets la jaquette de son album, vous me direz si ça vous parle.

Jaquette du Cd

Ce soir, nous révisons tout. Je vous rappelle que votre examen de fin de trimestre a lieu lundi prochain. Il faudra être prêt (sinon pas de buffet ;-))