Rag Mama Rag

Alors voilà, je viens enfin de terminer le post sur Robert Crumb que j’avais commencé en décembre dernier (honte, honte)  et depuis j’ai le cerveau qui vagabonde. Je rêvasse, j’associe et puis une image s’impose : « That’ll never happen no more », le dernier album de Rag Mama Rag. La pochette, je veux dire :

rag

On la croirait presque sortie du livre.
Alors je me dis que c’est le moment de vous dire tout le bien que je pense de ce groupe de country blues bien sympa qui, en plus, joue des morceaux des années 1920-1930 ou qui s’en inspire. C’est peut-être aussi pour ça que j’ai pensé à eux d’ailleurs. En tout cas, j’espère bien les voir un jour en concert.
J’ai hésité quant au morceau à vous proposer. Finalement, ce sera « Applejack Rag » parce que je trouve Deborah Dow vraiment impressionnante aux cuillères.
Et puis j’en profite pour remercier Monsieur D. qui m’a fait découvrir ce groupe. Allez, musique :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=8DhfFL_vj-w&feature=PlayList&p=01347805C94956D3&playnext=1&playnext_from=PL&index=5[/youtube]

Merci Monsieur Crumb !

crumbIl y a longtemps qu’on n’a pas parlé bouquins ici. Allez, on va s’y remettre doucement avec « Héros du blues, du jazz et de la country » de Robert Crumb.
Extérieurement, c’est un petit livre jaune très élégant. Le genre de bouquin qu’on remarque de suite dans une bibliothèque.
A l’intérieur sont regroupées 3 séries de « trading cards » (comme les cartes de collections qu’on s’échange quand on est petit) représentant des portraits de musiciens américains des années 1920-1930. Certains légendaires, d’autres méconnus, voire pour moi, totalement inconnus. Vous croiserez ainsi au fil des pages : Charley Patton, Blind Lemon Jefferson, Louis Armstrong, Duke Ellington, Sidney Bechet, Jimmie Rodgers, The Carter Family (ceux-là, c’est les connus)…. avec sur la page de gauche un petit texte de présentation et sur celle de droite une illustration de Robert Crumb.
Ah ! les illustrations de Robert Crumb ! Quand on les regarde, on se sent tout chose. Elles provoquent comme un attendrissement nostalgique que je ne saurais trop définir et qui rend ce petit livre si spécial…
Mais ce n’est pas tout : vous trouverez à la dernière page un cd audio de 21 titres choisis par monsieur Crumb himself. Je trouve que c’est à la fois une manière très agréable de pousser plus loin la découverte et une invitation à poursuivre le voyage : on feuillette le livre, on s’attarde sur un visage, on furète sur internet pour dénicher un morceau, puis on écoute béatement, on revient au visage et on se dit à soi-même : « merci monsieur Crumb, merci ».